MEDCOP Climat : retour sur le side-event sur les PPP

Jeudi 28 Juillet 2016
Kelly Robin

Compte-rendu du side-event « Les partenariats public-privé (PPP) : un outil au service du développement durable », organisé dans le cadre de la MEDCOPClimat, à Tanger, le 18 juillet, de 17h30 à 19h.

Piloté par Monsieur Saïd Mouline, en sa qualité de responsable du pôle PPP au sein du Comité de pilotage de la COP22, en partenariat avec l’IPEMED, ce side-event cherchait à évaluer le rôle des partenariats public-privé (PPP) dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Les PPP peuvent en effet servir à trouver des modèles économiques, financiers et juridiques nouveaux pour la production d’énergies renouvelables, la promotion de l’efficacité énergétique, la valorisation des déchets ou encore la préservation des ressources en eau dans le cadre notamment d’une coopération accrue entre acteurs du Nord et du Sud de la Méditerranée.

Animés par Grégory Berkovicz, Docteur en Droit public et Avocat associé GB2A, les débats ont ainsi porté :

  • Sur la nécessité de s’assurer au préalable que l’entreprise est un « acteur économique performant, assumant ses responsabilités sociale et écologique, qui pratique et encourage la bonne gouvernance », dans la lignée de ce que promeut la Charte de l’Entreprise Citoyenne mise en place par Conect France et présentée par Mounir Beltaïfa ;
  • Sur le rôle en mutation des entreprises bénéficiant de contrats de concession de long terme, à l’image de Lydec, opérateur de services publics qui gère la distribution d'eau et d'électricité, la collecte des eaux usées et pluviales et l'éclairage public pour 4,2 millions d'habitants de la Région du Grand Casablanca (Maroc). Son Directeur Général, Jean-Pascal Darriet a souligné le développement particulièrement dynamique de Casablanca et l’émergence d’un métier « nouveau » pour Lydec : l’engagement en faveur de l’accès de tous aux services essentiels. Le programme INDH-Inmae mené par l’entreprise vise ainsi le « raccordement à domicile de près de 90 000 habitants des quartiers d’habitat informel aux services d’eau potable, d’assainissement et d’électricité est une contribution concrète aux enjeux de la ville durable que sont l’accès aux services essentiels pour tous, l’amélioration des conditions sanitaires des habitants, la revalorisation urbanistique et environnementale des quartiers d’habitat informel ainsi que le développement économique et humain ».
  • Sur les conditions d’un PPP réussi, synthétisées par Saïd Mouline par les mots-clés suivants : « confiance, gouvernance, et transparence ». Ces conditions ont été illustrées par Mohamed Laâlou, Vice-président de la ville de Salé – Maroc, qui a dressé un bilan critique de l’expérience de Salé dans la mise en place d’une société de développement local (SDL) et insisté sur les facteurs essentiels pour les collectivités locales pour la conduite de PPP : l’accès à l’information, la gouvernance participative, etc.
  • Sur les opportunités liées à davantage de coopération euro-méditerranéenne dans l’accompagnement des villes pour le montage de tels projets et l’identification de « business models » performants ; approche mise en avant par l’Union pour la Méditerranée, représentée par Olgu OKUMUŞ.

Ces débats seront prolongés à l’occasion des prochaines Rencontres Territoriales de l’Energie, qui auront lieu à Salé, le 13 octobre prochain.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter. Vous trouverez, en téléchargement, la note de cadrage préparée par Grégory Berkovicz, autour du sujet suivant : « Quels modèles économique et juridique pour la promotion de l’efficacité énergétique au Maroc et dans les pays de la Méditerranée ? »

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